• Marie Louise Baron   Marcelle Le Danvic

    Marie Louise Baron   Marcelle Le Danvic

    Cours ménager 1947

     

    "Le monde à travers les âges ! : Joli temps des marquis"

    avec Ginette Le Borgne et Agnes Le Failler

    Marie Louise Baron   Marcelle Le Danvic

    Marie  Louise  Baron entra à l'école en tant que pensionnaire à l'âge de 6 ans en 1935. Elle ne parlait pas le français. Elle se souvient des années de guerre et du froid qui régnait dans les locaux. "Pour se réchauffer avant d'aller se coucher, on faisait des tours de cour. L'eau était gelée dans les dortoirs. On rêvait du feu de bois de la maison."

    Les pensionnaires ne rentraient chez elles qu'aux vacances de Noël, de Pâques et d'été. Les journées se ressemblaient : 7h30 lever, puis messe, avant le petit déjeuner. Ensuite, ménage des dortoirs et des communs. A 9h00, la cloche sonnait la rentrée en classe. 12h00: repas en silence, puis classe, goûter, étude, repas pendant lequel une élève lisait la vie du Saint du jour, récré, étude et coucher.

    Les cours de catéchisme avaient lieu tous les jours.

    Le dimanche matin elles répétaient les chants avec Mère Maria.

    Marie Louise et sa cousine Marcelle se rappellent des uniformes. Avant la guerre les jeunes filles portaient un béret durant la semaine et un chapeau le dimanche. Le chapelier venait à l'école prendre les tours de tête afin de les confectionner. Pendant la guerre elles portèrent un certain temps une petite calotte bleu marine agrémentée d'un galon aux broderies bretonnes de chez Le Minor.

    Les fournitures scolaires se réduisaient à un porte plume, un crayon, des cahiers donnés par l'école. Les tables recevaient 6 élèves pendant les années du primaire puis en 6e les tables étaient pour 2 avec des casiers à soulever et des encriers qu'il fallait remplir tous les jours. En 3e les tables étaient individuelles.

    Au collège elles montaient souvent des pièces de théâtre comme en témoigent les photos.

    Les deux cousines gardent un bon souvenir de leurs années à l'école. "Il y avait de la discipline mais on n'était pas malheureuses "

    Pendant le guerre ,l'école étaient occupée par les allemands et les classes dispersées dans la ville.Une des classes était hébergée rue Renan . Un bistrot occupait l'actuel salonde coiffure, et la cklasse se faisit dans une salle à l'arrière du bar qu'il fallait traverser pour s'y rendre. Les élèves étaient parfois distraits par les conversations des habitués du comptoire.

    Monsieur Jo Le Berre, scolarisé à St Trémeur, se souvient d'avoir fait 15 jours à l'école de l'Enfant-Jésus durant cette période de guerre .On leur avait donnée un local situé à droite en entrant dans  la cour. Mais pendant les récrés les garçons jouaient sur la place aux chevaux.D'autres classes de l'école des garçons étaient relogées au dispensaire, au Cheval Breton, au patronage ou à Kerléon.

     


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  • Suzanne Hénaff épouse Mell

    Suzanne arriva en pension en 6ième en 1932.

    Elle se souvient des années de guerre pendant lesquelles l'école était occupée par les allemands. Les classes étaient alors dispersées dans la ville.Certaines pensionnaires étaient aussi recueillies dans de la famille à Carhaix. Elle nous raconte l'épisode de cette fille qui avait eu les jambes coupées par des tirs de mitraillettes en venant à Carhaix passer l'examen des bourses.

    Elle se rappelle des longues promenades le jeudi ou le dimanche, en rang par deux jusqu'au Moulin de Roy ou vers l'Hyère.

    Elle se souvient de la fête de St Joseph et du mois de Marie durant lequel on fleurissait la statue de le Vierge.

    Ellese souvient, comme Marie-Louise et Marcelle du passage de "Notre Dame de Boulogne".Elle avait suivi  la procession en robe  de communiante."Après on devait raconter la journée en devoir de français! et mon devoir avait été lu dans toutes les classes!"se souvient-elle,peu fière.


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  • Mariage chez les petits de mère Hermann   Mariage chez les petits de mère Hermann      Cortège de mariage chez les petits de Mère Hermann

    Pierre Le Guen nous fait partager quelques photos de procession avec Mère Hermann.Son père,ébéniste de métier était aussi sacristain ce qui implique que le petit Pierre connaissait bien ses voisines.

    Marie Annick se souvient de cette classe dans laquelle Mère Herman accueillait jusqu'à 50 garçons et filles. La journée était rythmée par des séquences de travail et de repos."Mettez la tête sur vos bras et sur la table"

     Elle se souvient aussi, quelques années plus tard, des travaux manuels entre le goûter et l'étude: tricot, broderies, enfilage de perles pour les plus jeunes.


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  •     Notre Dame de BoulognePlusieurs personnes  évoquent au cours de leur témoignage le passage à Carhaix de "Notre Dame de Boulogne". Voici quelques notes:

    La statue Notre Dame de Boulogne, évacuée sur Lourdes au début de la seconde guerre mondiale, fit son  grand retour qui dura plus de 5 ans, de mars 1943 à août 1948. Elle parcourut ainsi 16 000 paroisses, à vrai dire multiplié par 4, trois exemplaires ayant été moulés en 1939.

    Ces processions nationales avaient pour but de faire ratifier par le plus grand nombre de catholiques la consécration du "Coeur Immaculé de Marie", selon la formule du pape Pie XII et chaque catholique était invité à signer un formulaire.

    Cette statue fut appelée aussi "Notre Dame du Grand Retour" .Il s'agit du grand retour des prisonnier de guerre (1 000 000 de français étaient retenus en Allemagne).C'est un mouvement de prière et de pénitence, suscité de paroisse en paroisse. Les gens se rassemblaient en foule pour prier pour le retour des prisonniers, de la paix, de la liberté, et de la Foi.    Notre Dame de Boulogne

     


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  • Rencontre à Kermaria Alors que nous nous rendions à Kermaria afin de collecter des documents pours le centenaire de notre établissement, nous avons rencontré trois religieuses qui avaient enseigné à l'école.

    Les religieuses nous ont accueilli avec gentillesse et avons conversé agréablement. Peut-être que quelques unes d'entre vous s'en souviendront.

    Soeur Emma L'Helgouarch a enseigné à l'école, avant d'être religieuse, de 1949 à 1952. Elle enseignait surtout en classe de cinquième.Elle se souvient avec bonheur de ses années passées à Carhaix où elle fêta son vingtième anniversaire. Ses élèves, qui connaissaient sa prédilection pour le mimosa lui en offrirent multiples bouquets.

    Soeur Emma (Soeur St Marc en religion) enseigna ensuite à Ste Thérèse à Quimper,et est actuellement responsable des archives de Kermaria.

    Soeur Marguerite ( Thérèse Renévot) eut son premier poste, à 19 ans, à Carhaix. Elle enseignait en CP,à côté de la classe enfantine de  Mère Hermann (Marie Jeanne Lallouet). Elle enseigna aux élèves de CP et de CE1 de 1951 à 1955 date à laquelle elle fut mutée à Guidel. Elle se souvient, entre autres élèves, de Marie Louise Manach, Jacqueline Pétillon,Marie - Hélène Manach, Annie Collet, Marie Louise Cario,Marie Hélène Cougard...

    Elle nous rappelle que le recteur de Kergloff a été le précurseur du "ramassage scolaire".Afin que les familles de Kergloff, qui souhaitaient que leurs enfants suivent leur scolarité dans une école "privée",puissent se rendre à Carhaix, il affréta un car qu'il conduisait lui même afin de  transporter ces élèves.

    Soeur  Marguerite se souvient de Mère Herman qui comptait un grand nombre d'élèves dans sa classe: 50

    Soeur Alain( Germaine Gourret) enseigna de mai 1949 à août 1953. Elle débuta en CM2, mais se souvient avec affection d'un groupe d'élèves qu'elle accompagna du CE1 au CM2 en changeant de niveau avec eux.Quel travail mais que de liens créés!...Elle se souvient de ces années qu'elle qualifie de "formidables" Les parents et enfants étaient "très délicats et attentionnés".


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