• Ces témoignages nous sont rapportés par des écrits de religieuses  dont Melle Lebeau, soeur  St Pierre Célestin, une des fondatrices de l'école et qui célébra son jubilé d'or en août 1963 à Kermaria.

    Certains récits étaient imprimés dans le journal trimestriel édité àl'école:Témoignages relatés par des religieuses

    "La Flamme"

    1917

    De petits incidents comiques venaient parfois égayer la vie de la communauté; en voici un.Quelques personnes généreuses nous avaient donné quelques poules.Pour les abriter sans frais, Monsieur le curé fit transporter près de la maison un vieux confessionnal où les poules trouvèrent refuge. L'une d'elle eut la fâcheuse idée de déposer ses oeufs tout en haut du logis et de les y couver. La pauvre bête y resta 3 semaines sans nourriture et y mourut victime de son dévouement maternel, mais les cris des poussins ayant révélé leur existence, la cuisinière leur trouva un abri dans la cuisine pourtant bien exigüe.

    Années de guerre

    C'était la guerre et les restrictions étaient de vigueur. Pourtant ni les pensionnaires, ni les soeurs ne manquèrent du nécessaire. De généreux bienfaiteurs et bienfaitrices y veillèrent et surent même parfois ajouter au nécessaire un peu de superflu. En 1918 ce fut l'armistice.Melle Picarda fut la première à l'apprendre.Elle était en promenade avec les pensionnaires sur la route du Moulin Meur.Ce fut Mr Lancien, maire de Carhaix, qui fit arrêter sa voiture pour annoncer cette nouvelle si attendue.

    Souvenirs de pensionnaires

    Monsieur le curé avait demandé de confectionner des bougies avec les débris de cierges de première communion.Ce n'était pas de première qualité mais, en ces temps de restriction, on n'était guère difficiles. Une partie de ces bougies étaient vendues aux pensionnaires lors de la Chandeleur et c'était une fierté de les porter à l'office. Chacun gardait ensuite le reste de sa bougie et quand la troupe avait été sage, Melle Picarda permettait de dire sa prière le soir à la lueur des bougies. La récompense était appréciée.

    1918

    Ce fut l'année de la grippe espagnole. Plusieurs élèves furent emportées par cette terrible maladie. Elle frappa aussi la communauté par le décès de Melle Andro (23 ans), la maîtresse de la classe enfantine. Comme toutes les écoles,l'Enfant-Jésus fut fermé pendant 2 mois. Pour se procurer des ressources, les religieuses firent des travaux de couture ou de tricot pour des personnes de la ville.

    " L'épreuve nous visita au mois de septembre .L'épidémie de grippe nous obligea de surseoir à la rentrée des classes jusqu'au 4 novembre."

    Statue de St  Joseph

    St Joseph est le saint patron des Filles de Jésus. La statue, (qui se trouve toujours  à l'école), était autrefois honorée chez les Ursulines. Quand elles partirent, St Joseph fut transporté au cimetière ou plutôt  près de l'atelier de Monsieur Le Clech le tailleur de pierres tombales.Celui-ci pensa que le bon saint serait bien chez nous et il demanda à Monsieur le curé l'autorisation de nous le donner. Il vint lui-même l'installer,le 3 septembre 1927,avec ses ouvriers et ne voulut pas être payé pour le travail ni pour le bloc de granit qu'il posa sous la statue.

     Témoignages relatés par des religieusesMariage devant la statue St Joseph

    Entretien

    Bien que située aumidi, la cour était boueuse. A notre demande lesparents des pensionnaires organisèrent plusieurs fois des journées de charrois de pierres pour la charger.

    ( Comme quoi lesjournées de travaux avec les parents ne datent pas d'aujourd'hui et la bonne volonté de tout un chacun était déjà sollicitée!)

     

     

     

     


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  • Marie Louise RoyantMarie Louise Royant a fréquenté l'école, en tant qu'élève, de la rentrée 1941 à 1945. Elle y a passé les années de guerre.Elle se souvient de faire  la route à pied entre Le Guilly où elle habitait et Carhaix.

    Elle passa son Brevet à Carhaix pendant la guerre et dût se rendre à Quimper  avec ses camarades pour passer les épreuves sportives. Il fallait compter 2 jours et les élèves restaient dormir à Quimper, dans une école.

    Sa mère, avant elle, avait fréquenté l'école durant l'année 1917 à l'arrivée des soeurs de Kermaria. Elle y connut Mère Maria.

    Madame Royant débuta sa carrière d'enseignante à Plévin puis continua à Carhaix où elle assura, pendant quelques années, la direction.


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  • Marie Thérèse Hémery  est arrivée pensionnaire à l'école de l'Enfant Jésus en 1958. Habitant Landeleau, elle se souvient que c'est le car Lallouet qui venait à la foire tous les samedi à Carhaix  qui déposait le sac de linge, le beurre et parfois du chocolat au Café des sports (Le Noz vad actuel).

    Elle se rappelle des dimanches, jour de la vente de bonbons pour celles qui avaient un peu d'argent. et, des promenades en uniforme : jupe et béret bleu marine, vers le moulin du Roy, Plouguer. Parfois elles avaient le droit à une séance de cinéma, elle se souvient en particulier du film "le retour des cigognes"

    Pour l'Epiphanie, on partageait la galette, celle qui avait la fève devait offrir des bonbons à sa tablée, le tirage devait parfois être refait si la reine n'avait pas de bonbon à offrir.

    Elle se souvient aussi des pièces de théatre jouées devant les anciens à Kérampuil.

     


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  • Georgette RaoultGeorgette Raoult se souvient que sa mère Céline Le Guen, vint en pension,à l'Enfant-Jésus, à l'âge de 10 ans.C'est la première fois qu'elle était scolarisée et fréquenta l'école de 1923 à 1927.Elle vivait dans une ferme et les enfants aidaient aux travaux des champs. Elle fut donc scolarisée que lorsque sa soeur aînée revint à la maison après 4 ans d'école.4 ans plus tard,elle termina ses années école et  ses frères prirent la relève à l'école St Trémeur à l'âge de 7 ans.

    Georgette fréquenta le cours ménager de 1952 à 1957.Elle se souvient que les dortoirs étaient situés aux 1 ier et 2ième étage du bâtiment le plus récent.Au rez-de-chaussée se trouvaient les salles de cours et de cours de cuisine ainsi que la salle de cours de couture.

     Sa vie de pensionnaire était rythmée par:

    • les promenades, parfois  jusqu'au Moustoir, le jeudi.Le dimanche elle se promenait vers  Moulin Meur ou Moulin du Roy. Tous les jours, les pensionnaires, encadréespar des  religieuses, faisaient une promenade digestive, après le déjeuner, dans les rues voisines de l'école.
    • la vente des bonbons, pour celles qui le pouvaient, le jeudi.
    • la visite des parents qui apportaient le  beurre et  le linge propre le samedi. Certaines avaient la chance d'avoir quelques gâteries en plus qu'elles rangeaient dans leur casier.
    • tous les soirs les pensionnaires se retrouvaient davant la sataue de St Josephpour y chanter.Elles se souvient que Sr Evariste sollicitait souvent Marthe pour choisir les chants.
    • une fois par mois, elle pouvait prendre un bain. A chaque étage des lavabos et une baignoire étaient à dispositiondes élèves. Le bain se prenait sur le temps d'étude et "Pas question d'utiliser beaucoup d'eau chaude!"

    Le réfectoire se trouvait au début des années 1950 dans le bâtiment central avant d'être aménagé au sous-sol du nouveau bâtiment vers 1955.

    Melle Christien, Mère Eusébie, dirigeait l'établissement.

     

     


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